Auteurs - Page 30
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Composé de cinquante-et-un récits, ce livre de Dino Buzzati m'est cher, de par la fougue de l'auteur, la causticité dont il fait montre, sans égards particuliers pour ce qu'il dénonce toujours par la bande, en empruntant la voie de la fiction, du fantastique, mais sans accents graves. Plutôt, pour y enter ses réflexions personnelles au sein d'un univers complexe reconfiguré, approché par petites touches. Enumérant le monde dans ses dimensions ; attestant par percées successives la présence obstinée de l'humain au creux de l'événementiel, qui fait histoire. Des pages qui font entrer le lecteur dans la danse, au fil d'une étonnante partition, où la phrase semble à certains moments s'emballer, se réinventer au fil des mots, dans leur surgissement.
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"Premier amour", de Tourgueniev, édition Gallimard, collection 1000 Soleils, traduit par Edith Scherrer, illustrations d'Eléonore Schmid, 2/4/1975, 158 p., 15,25 F.
Pour se défaire un tant soit peu de l'image de repoussoir absolu que constituent les régimes autoritaires (avec, dernier en date, le désastre orchestré sur notre continent par le fait d'un petit bonhomme, pièce rapportée d'une autre époque), pour rejeter donc cette "culture de mort" (Jean-Pierre Boulic) que ce vingt-et-unième siècle, de mauvais aloi, véhicule deci delà
- j'ai choisi de vous parler aujourd'hui d'un roman de Tourgueniev, un auteur connu et apprécié pour son occidentalisme. Plus particulièrement, d'un ouvrage entre tous les siens, lu en mon adolescence et qui n'était pas sans rapport avec mon vécu de l'époque : "Premier amour", orné de dessins à la plume d'Eléonore Schmid, de belle facture. Et puis, surtout, au regard d'un autre monde, vraiment, empreint d'une autre allure, sans conteste... Tout illustré soit-il ici par une histoire qui se termine mal, ainsi que dans la chansonnette (Rita Mitsouko).Né en Russie en 1818, défenseur des Droits de l'homme, Ivan Sergheïevitch Tourgueniev fut aussi à l'origine de la réforme sur l'abolition du servage en Russie (le 19 février 1861). Un auteur complet : romancier, nouvelliste, dramaturge. Fils de propriétaires terriens, il fait ses études à Saint-Pétersbourg, Moscou et Berlin. Grand voyageur, il est retenu en Russie pendant la guerre de Crimée, déjà ! (1853-1856), et sera caricaturé par Dostoïevski dans "Les Possédés", sous le personnage de l'écrivain Karmizinov.
Ses premières œuvres écrites en 1844 sont des nouvelles ; mais c'est en 1852 qu'il sera reconnu comme l'un des premiers écrivains de son temps après la publication des "Récits d'un chasseur". Par la suite, il publia de nombreux romans.
Tourgueniev meurt à Bougival - où il s'était installé en juillet 1875, le 22 août 1883.
Dans "Premier amour", que Tourgueniev écrivit en 1860, le narrateur, Voldemar, âgé de seize ans, s'éprend de la belle Zénaïde, mais aura droit à bien des déconvenues : -
"Où j'étais alors, où je suis maintenant", de Jeremy Reed, traduit par Patrick Hersant, 1991
Né en 1951 dans le Jersey, Jeremy Reed a commencé à publier des poèmes dans des magazines et de petites publications dans les années 1970. Il a écrit plus de vingt-cinq livres de poésie (en français : L'invention d'Isidore Ducasse aux éd. La Différence, 1996), douze romans et des volumes de critique littéraire et musicale. Il a également publié des traductions de Montale, Hölderlin, Adonis, Cocteau... Poète prolifique et non conformiste, son œuvre,
Jeremy Reed, Soho, Londres, 2012
Photographie : Gregory Hessepour ces raisons mêmes, est mal connue en France, mais gagnerait à l'être. "On n'avait pas vu un poète doué de tant d'imagination depuis Dylan Thomas" a écrit de lui Kathleen Raine. Jeremy Reed vit à Londres.
Ses derniers recueils de poésie : Le Livre noir (2016), Bleu clair rouge (2016), Candy 4 Cannibales (2017), Shakespeare à Soho (2017).