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"De la mélancolie", un poème de Daniel Martinez

Et l'eau recouvre l'eau
un navire remonte jusqu'à 
prendre le visage
d'une lointaine déchirure
dans les coulisses d'un miroir
elle voyage en elle-même
sur le seuil surprise du ciel
qui se coule dans la pénombre
et continue de scintiller
pour lui signifier le bruit de la nage
au retour vers le rivage
un soleil fauve l'effleure
l'infini devenu mouvement
sous le fouillis des heures
s'avance cette onde qui va
encombrée d'écritures
l'arracher aux soumissions
étreindre la peau tendre
de ses pieds nus

Elle est là souveraine
dans l'embrasure de la porte
qui te sourit jupons ébouriffés
jalousée par les dieux maladroits
fixant les cheminements de la mémoire
et les délices de la mélancolie
au travers d'un natté jaune d'or
une idée d'herbe remuée sous les mains
où l'on écoute le rien pénétrer
une histoire qui serait la sienne
quelque chose qui se rapproche 
de ce qu'elle appelle de ses vœux
qui couvrirait ses chevilles glacées
muette mais certaine
des grands épanchements
qui président à notre destinée
quand vole file et flotte 
la musique du vertige
et que reste inentamée
la chimie des vagues
ouvertes au plus offrant
aux choses que le temps
divise pour les réconcilier


Daniel Martinez
12/8/25

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