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Journal - Page 14

  • "La ville du dedans", pour accompagner la naissance du jour

    La chaleur du sommeil dissoute dans l'ombre des grands cèdres
    tu frisonnes d'être ainsi à la lisière du regard
    parmi les apparences apparence toi-même
    poreuse cette peau qui rend par transparence
    tout ce qui passe à contre-mort
    avec le bonheur des uns pas loin
    de ceux qui s'inventent une voie
    que l'espace absorbe à mesure


    La ville du dedans est ainsi faite
    de joyaux décomposés d'images-traces
    prises dans les bogues des miroirs où se tiennent
    les eaux initiales           de l'instant à l'instant
    tout arrive tu t'assieds au bord du grand vaisseau
    traversant les heures sans façon
    tu suis la durée de vie d'une vague


    là-même où flottent des paillettes d'or
    vêtues de bleu doublées de nuit
    que nous découvrons à deux maintenant
    où sable verre et cristal se conjuguent
    aux dix mille parcelles de la vie
    qui ne tient plus qu'à un fil
    là-même où la flamme soufflée
    s'en est allée


    Daniel Martinez

     

    PS : Il s'agit là de la première version du poème, retouchée pour sa publication dans le prochain numéro de "Diérèse". J'ai tenu ainsi à en garder la trace et à en assurer la visibilité aux lecteurs.

  • "D'avant la soif et d'après l'eau", poème du jour

    Oublié de toi-même pour n'être plus
    qu'un signe de feu entre mille dans l'immobile miroir
    parc de la Brèche aux loups à contempler le tracé
    d'avions dans la ciellée à les entendre prendre de l'altitude

    Sur le tapis des pas la terre est un sillage
    me font remarquer Gaëlle et Diane
    à tes côtés là tout près le soleil quête l'horizon
    derrière les pavillons tandis que bondissent
    entre les herbes remuées des grenouilles
    de si petite taille sous le babil de la lumière

    On ne saura quoi se récuse
    dans la retenue du cœur 
    vivre c'est l'architecture que les yeux gardent en mémoire
    la robe et la crinière du peintre d'avant la soif et d'après l'eau
    il fait doux les cirrus nous semblent
    flocons de l'au-delà
    il n'est rien à cette heure pour nous en détourner

    Mais que dire que faire qu'inventer pour satisfaire
    le désir d'éternité sans cesse contrarié
    l'air violet tremble dans le silence
    plus rien que l'image sans cesse répétée
    de ce départ sans retour possible
    à même le monde transpercé par le temps


    Daniel Martinez