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Diérèse et Les Deux-Siciles - Page 42

  • Le Petit Musée du bizarre, chez Candide, à Lavilledieu (Ardèche), place de Bayssac

    L'histoire locale fait mention de Bayssac : lieu d'implantation d'une villa gallo-romaine, puis au VIe siècle d'une église dédiée à saint Martin. Au XVIIe siècle des religieuses occupèrent le site, puis ensuite et jusqu'en 1930, il demeura une grande ferme.
    En mai 1968, la grande maison silencieuse fut acquise par Serge Tekielski dit Candide et son épouse.
    L'Ardèche s'éveillait alors à des arrivants venant de toutes parts en quête de renouveau. L'idée vint alors à Candide d'aménager ce lieu afin de faire partager sa passion pour des objets affectueusement collectionnés. Dans les caves labyrinthiques...

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    ... s'assemblèrent des créations artistiques d'autodidactes ruraux, anciennes, et d'autres plus récentes, le plus souvent de bois ou de pierres aux formes originelles déjà évocatrices, reprises et accentuées par l'homme. Œuvres singulières d'un art immuable. Parallèlement, depuis 1969 une salle est ouverte aux artistes contemporains et c'est une cinquantaine d'expositions qui y furent présentées. Gérard Lattier, l'intarissable, y fut l'un des premiers pour y demeurer de longue date.
    Utopie vivante et quotidienne, le Petit Musée du Bizarre s'est taillé une place loin de l'art conceptuel ou d'autres émanations de l'ingénierie culturelle. On parle d'Art singulier à propos des objets exposés là, ou bien d'Art populaire. Serge T. précise : " Je ne me revendique pas de l’Art brut, mais de l’Art populaire. Je ne veux pas refaire l’histoire de l’Art brut créé par Dubuffet sur ses critères personnels, alors que l’Art populaire a toujours existé. De tous temps et en tous pays." On imagine aisément les petits conflits d'intérêt avec les tenants de l'Art brut...
    Un musée donc, "antérieur à tous les autres" dans son genre, musée auquel son épouse, après le décès de Candide, continue d'ouvrir les portes. Un lieu libre de tous préjugés purement esthétiques, où bien des œuvres demeurent anonymes.

    Jeanine Rivais, critique d'art, a interviewé de son vivant Candide, voici un extrait de cet entretien : 

     

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  • Le Musée Robert-Tatin, en Mayenne, à Cossé-le-Vivien

    Tout comme Candide (pseudonyme de Serge Tekielski) avec le Petit Musée du Bizarre, sis à Lavilledieu en Ardèche, Robert Tatin fait partie de ces créateurs un peu fous ayant laissé une trace pour le moins originale. Artiste et ancien charpentier, ce dernier s’est inspiré des civilisations rencontrées lors de ses voyages pour créer un étrange musée à ciel ouvert. Sur plus de 5 hectares, des statues géantes d’influence incas et asiatiques peuplent les lieux. 
    Le musée Robert-Tatin est un « environnement d'art » créé par l'artiste entre 1962 et 1983, sur le lieu-dit La Frénouse à Cossé-le-Vivien, en Mayenne. À l'origine du site se trouve une maison ancienne que l'artiste a aménagée pour y vivre avec sa femme.

    Pour le plaisir des yeux et tout en poésie :

     

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  • A toutes et à tous, mes Meilleurs Voeux

    Bien le bonjour à celles et ceux qui suivent le blog, que me soient pardonnés de grâce les derniers articles postés, assez sombres il est vrai, je vais dès à présent redresser la barre, soyez-en sûrs.

    Ce message pour vous souhaiter le meilleur, par ces temps difficiles il est vrai - et comment en faire abstraction ? La Vie doit toujours, envers et contre tout, reprendre le dessus. Et dénoncer tous ces conflits qui ont endeuillé la planète en 2023 ne suffit pas en soi car le versant ombre ne doit pas occulter celui qu'irradie la lumière, bien présent quoique plus silencieux.
    ... Me reviennent les mots de Françoise Ascal extraits de "L'ombre et l'éclat" (Atelier La Feugraie, mars 1990) :
    "Faire son deuil de la paix. Du moins envisagée comme un état stable, où se résoudraient tensions et contradictions. La paix sous forme d'éclairs, c'est déjà beaucoup." Etre conscients de ce fait ne doit pas empêcher l'espoir de persister, de se manifester, celui-là même qui motive nos actions, nos créations, et en poésie il n'en manque pas, de belles réalisations. Sans angélisme certes. Notre fille Gaëlle : "Pourquoi les hommes se font-ils toujours la guerre ?", la réponse fut : "Par faiblesse"... J'aurais pu ajouter que je sens se profiler jusque dans l'Hexagone une relégation du culturel au profit de tout ce qui nous éloigne de nous-mêmes, c'est-à-dire de notre vérité foncière, elle infracassable au contraire de toutes les entreprises guerrières qui parsèment l'histoire de l'humanité - de toutes ces petites histoires censées représentées la grande histoire (à laquelle je ne mets pas de majuscule).

    Pour citer encore un auteur qui a participé à la vie de Diérèse, cette fois avec son petit dernier paru aux Lieux-Dits "On écrit un poème pour embrasser" :
    "La langue tourne en rond dans la bouche. Puis avec les mots dans la bouche de l'autre.

    Cet échange de cercles d'une bouche à l'autre, c'est le poème.

    Le mouvement du poème, tout simplement.

    On écrit un poème pour embrasser. Retourner au cercle, d'une bouche à l'autre, par l'antique baiser du temps." Dominique Sampiero.

    On ne saurait mieux dire, j'arrête donc là.

    Amitiés partagées,
    Daniel Martinez