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Diérèse et Les Deux-Siciles - Page 67

  • "La Naissance du jour", Colette, éditions Garnier-Flammarion, 192 pages, 1969, 19,80 €

    La Naissance du jour paraît dans La Revue de Paris au début de 1928, puis aux éditions Flammarion à la fin du mois de mars. Dès juillet 1927 Colette relisait les lettres de sa mère, Sidonie Landoy, dite Sido, pour en « extraire quelques joyaux », et dans ses lettres d'alors Colette dévoile les difficultés liées à la composition même de ce roman, qui n'en est pas un à proprement parler, mais un ouvrage plutôt autobiographique, empreint de surcroît d'une poésie proche "d'un fragment de mélodie flottante, en voyage dans l'espace", ainsi qu'elle l'écrit, pour qualifier le legs maternel. Sido, publié en 1930, prolonge ce retour par l'écriture à celle qui lui a donné le jour - avec plus tard Le Fanal bleu, l'un de ses tout derniers livres, publié en 1949.

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  • 19 février 2023 : "D'où vient cette sourde inquiétude...", Daniel Martinez

    Une nouvelle page de mon Diaire

     

    D'où vient cette sourde inquiétude
    du silence de l'être à mufle de taureau
    d'une étrange béance      d'un vide
    à la mesure même de la beauté
    réelle et irréelle comme le monde
    où l'aboli l'emporte
    dans la tension du face à face


    Et du sein de cette abolition
    égale à elle pourtant resurgie
    des grands rythmes défunts
    face à la question centrale
    quelle est donc la matière du bleu
    sa géométrie vacillante
    condensée dans le vase du salon
    où se donnent jusqu'à leur fin des pivoines
    à leurs vaines tentatives
    de renverser le cours des choses


    Tout est là et pourtant
    avec l'illusion du printemps
    d'avoir voulu épuiser l'hiver
    ainsi nous aspirons à nous ignorer nous-mêmes
    en tout ce qui frôle notre propre vie
    cherchant à rester au plus près
    de ce qui apparaît


    Dans le clos des yeux une poudre d'algues
    témoigne de l'activité millénaire du monde
    sans figures fixes mais empreint
    d'un immatériel foisonnement d'images
    dont la course réécrit au fil des jours
    le cœur de notre condition
    partagée entre les spasmes de la pensée
    et son énonciation

    Daniel Martinez