Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

"Le poids et la mesure", un poème de Daniel Martinez

A mon tour je voyais
gerbes d'or petits pas
se confondre 
à des pensées presque paisibles
répondre à l'appel d'une transparence
aux corps étrangère
et l'étoile et le mot inventer
le sifflement de l'astre
l'assemblage du bronze et des corolles
se frayer un regard dans le Livre des sables

A mon tour je voyais
profondes les racines resurgir
à l'écho d'un rire
imprégné de neige
de perspectives aveugles
comme la main capte pour accueillir
l'ombre de l'avenir 
qui agit sur le présent
belle ma belle contemple
le monde hostile se déliter
entre tes doigts de nacre pur
la Nature cette aînée
que nous jalousons tant
depuis que nous avons appris à dire
à réciter de mille façons la Fable
depuis les recoins de la mémoire

A mon tour je voyais
la même bile se répandre
sur l'argile aux boucles rondes
à la périphérie des îles
où chacun suit sa vocation particulière
belle ma belle sache discerner
les vents séparateurs de l'esprit
au-dessus des fumées
sur la vitre éclairée
par des fougères ébouriffées
cherchant qui déchirer
entre le poids et la mesure
le rouge grave où les épaules ploient
devant de vastes fenêtres
quand plus rien ne compte
que le jour généreux qui chante
entre nos lèvres unies

 

Daniel Martinez

Les commentaires sont fermés.