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Les inconditionnels de l'œuvre de Collins (l'inventeur du thriller), et Borges entre autres, considèrent généralement "Armadale" comme son chef-d'œuvre, un livre où le romancier s'attache à décrire par le menu ce qui, non avouable, aurait dû rester dans l'ombre "pour dépeindre l'hypocrisie de la haute société victorienne".
J'ai choisi pour vous un extrait du deuxième livre, intitulé : "Les Norfalks Broads", un recueil qui en compte cinq, entés d'un prologue et d'un épilogue. Au passage, signalons que les éditions Phébus est une maison d'édition fondée en France, en 1975, par Jean-Pierre Sicre ; j'ai pu lire grâce à cet éditeur courageux les "Mémoires de l'ombre" de Marcel Béalu dont je vous ai parlé dans le premier blog : http://diereseetlesdeux-siciles.hautetfort.com / Les éditions Phébus sont, depuis 2009, un département de l'éditeur Libella.
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"La légende anonyme", d'Alain Roussel, éditions Lettres vives, coll. Entre 4 Yeux, décembre 1990, 80 pages, 75 F
Poète et écrivain, Alain Roussel, qui s'est lancé dans l'écriture en 1975, est l'auteur de 33 livres. En 2022, a paru aux Éditions Les Lieux-Dits un court récit, "Arachné". Il vient de publier (mai 2023) aux Éditions Arfuyen "Le Texte impossible", version remaniée et augmentée de nouveaux textes d’un tapuscrit diffusé très sommairement par ronéo auprès d’une cinquantaine de poètes et d’écrivains en 1975, avec des réponses chaleureuses de nombreux surréalistes (José Pierre, Gherasim Luca, Vincent Bounoure, plus tard Jacques Abeille, Joyce Mansour, Jean-Michel Goutier...), mais aussi Roland Barthes, René Nelli, Henri Chopin (la poésie sonore), et d’autres encore.
Pour vous aujourd'hui des extraits de "La légende anonyme", édité du vivant de Michel Camus, poète et éditeur dont j'ai déjà eu l'occasion de vous parler. Plutôt, voici :
" Certains soirs, yeux ouverts ou fermés, il reprend le monde à son propre compte. Le moineau lui offre son vol, ce frottement du ciel sur les toits. Quelque part, la mer déployée en rafales affronte la digue, la plus intime. L’arbre lui sert d’antenne. Des carrefours dénoués tendent leur profil dans le prolongement du boulevard qui le traverse. Il y a dans chaque nuit le creux d’une question qui le tient en écoute. Il possède plusieurs versions du même paysage. Pourtant, une copie manque toujours à l’appel et c’est celle-là précisément qu’il cherche, sa propre copie qui traîne dans la tête du moineau, ou ailleurs.
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"Dans l'estuaire Thomas", de Jean-Yves Cadoret, Citadel Road Editions, mai 2022, 28 pages, 10 €
Jean-Yves Cadoret est né en 1949, il vit en Bretagne. Ingénieur agronome de formation, il a effectué de nombreux voyages professionnels et privés.
Deux publications au début des années 70. Jean-Yves Cadoret n’a jamais cessé d’écrire et de traduire (de l’anglais, du danois et de l’espagnol), mais n’a cherché à faire connaître son travail qu’à partir de 2014, avec la mise en ligne de son site : https://bateau-feu.jimdofree.com/
Il collabore régulièrement au Journal des Poètes depuis 2020. Il a publié 3 poèmes in Diérèse 87, traduit David Gascoyne in Diérèse 88.
Ses dernières publications :
Empreintes, mémoire d’île, avec le peintre Henri Girard, Ouessant, CEMO, 2017
Dans l’estuaire Thomas, Vannes, Citadel Road Editions, 2022.
J'ai choisi pour vous le poème qui clôt ce recueil édité par Emmanuelle Le Cam.
Voici :