Né en 1930 à Čuprija, en Serbie, après des études de philosophie, il exerce toutes sortes de professions - il fut, entre autres, lecteur de serbo-croate à l'Université de Poitiers - puis commence à écrire (nouvelles, romans, pièces de théâtre, scénarios).
Mihailović a très vite acquis la réputation de porte-parole des humbles, des déshérités et des humiliés avant de se faire l’avocat compatissant des victimes de la répression titiste. Ses premiers livres – le recueil Bonne nuit, Fred (1967) et le roman Quand les courges étaient en fleurs (1968) qui a lui été traduit par Jean Descat en 1972, aux éditions Gallimard – suscitèrent un vif intérêt et propulsèrent leur auteur sur le devant de la scène littéraire. Enchantée, la critique le présenta comme l’un des principaux instigateurs d’un nouveau courant nommé « la prose de la réalité » : elle loua en particulier son talent de conteur-né au verbe simple mais puissant ainsi que son audace dans le traitement du réel en toutes ses composantes. Les deux romans qui suivirent – La Couronne de Petrija (1974) et Les traîneurs de bottes (1983) – trouvèrent eux aussi un large écho auprès du public et lui assurèrent définitivement une place importante dans la littérature serbe contemporaine. Dragoslav Mihailović est décédé à Belgrade le 12 mars 2023.
Lire la suite