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Premier des trois seuls livres publiés par cette auteure par le même éditeur, Guy Chambelland dont on ne peut que louer le travail de découverte qui fut le sien, avant qu'elle ne voie ses œuvres complètes éditées par Olivier Cabière dont la petite maison d'édition s'appelait L’Arachnoïde - ce, en 2008, et sous le titre générique : Narcose, Œuvres.
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En bonne voie : "Diérèse" 90
Bonjour à toutes et à tous,
La maquette du numéro 90 de Diérèse est en bonne voie, la revue devrait paraître à la mi-juin (sauf en cas de défaillance physique de votre serviteur).
Toujours la poésie au premier plan, il va sans dire. La section "Poésies du monde" est bien chargée, avec des traductions de Nuno Júdice (qui nous a quittés le 17/3/2024), de la poétesse espagnole Estela Puyuelo, du Vénézuélien Eugenio Montejo, de l'Anglais Dylan Thomas et du poète allemand Fritz Deppert.
Suivent 18 poètes répartis en deux Cahiers, avec, comme invité d'honneur, Alain Fabre-Catalan. Puis dans la section "Proses", des contes de : Chantal Danjou, Bernard Pignero, Claude Dehêtre et Jean Bensimon. Qui précèdent les Journaux de Marie-Noëlle Agniau et de Jacques Robinet. Focus sur : Jean-Philippe Toussaint, l'"Anthologie de la poésie chinoise (1912-1949)" et le dernier livre paru de Richard Rognet.
Dans la rubrique "Hommages", gros plan sur Guy Goffette, Kenneth White et Guillaume Postel.
Cerise sur le gâteau, 55 pages consacrées au meilleur des parutions dans le domaine poétique, soit 35 ouvrages sur la cinquantaine reçus depuis la parution de Diérèse opus 89.
Diérèse 90 comptera 328 pages, celles et ceux dont j'ai retenu les textes pour publication dans la revue et que je n'ai pas eu la place de publier dans la livraison d'été le seront à l'automne, sans faute.
Amitiés partagées, Daniel MartinezPS : une fois n'est pas coutume, je vous donnerai à voir la première de couverture du numéro 90 avant sa parution. Il vous suffit de cliquer sur "Lire la suite". Ajoutons que cela fait maintenant 26 ans révolus que Diérèse existe, persiste et signe, merci à toutes celles et à tous ceux qui y ont contribué !, car sans votre participation active, nous n'aurions plus, depuis un temps certain, à nous retrouver en ce lieu d'amitié autant que de poésie.
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"Fluctuances", un poème de Daniel Martinez
Pêle-mêle ces souvenirs te reviennent
ils ont les couleurs indécises du passé
mais ne convoient qu'images entrecoupées
une musique de soi à soi
interrompue par les flux discordants de l'histoire
dont chacun de nous porte les traces
plus ou moins exposées selon
les doigts de verre qui les tiennent en suspens
Qui sait le froid exact d'un visage
né des oublis de la terre
et que les vents dominants
offrent au vin roux des collines
aux lèvres des plaisirs de l'enfance
de la griserie des bulles
sans jamais en dévier le cours
Ce chemin accompli par la pensée
élude le présent c'était il y a de cela longtemps
Nous avions pour approcher un tant soit peu
le cœur du grand secret
comme repère la ligne d'horizon
là même où s'éventent aussi légers que la cendre
les filaments nerveux d'une humanité défaite
Tout est là pourtant qui se tient lové
dans un bourdonnement de silence
sans qu'un seul mot soit prononcé
hors la surprise de vivre sa simple épure
délivrée du poids du non-être
ramenée aux beautés du très bas
de la langue à la bouche
passant de l'eau aux aulx
Daniel Martinez