Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Diérèse et Les Deux-Siciles - Page 50

  • "L'Autre Ville", de Georges-Emmanuel Clancier, illustrations de Marie-Thérèse Régerat, éditions Rougerie, 56 pages, 15 mai 1995, 406 exemplaires

    Né le 3 mai 1914 à Limoges, l'écrivain, poète, critique Georges Emmanuel Clancier (1914-2018), qui fut aussi homme de radio et de télévision est l'auteur d'une œuvre considérable, dont le célèbre Pain noir  (1956), qui donna lieu dans les années 80 à une série télévisée-culte. Pour mémoire, Georges-Emmanuel Clancier a publié aux éditions Albin Michel trois livres autobiographiques : L'Enfant doubleL'Écolier des rêvesUn jeune homme au secret. Au secret de la source et de la foudre est son tout dernier livre, édité par Gallimard en novembre 2018, quelques mois après son décès.
    Il fut aussi revuiste et à ce titre, il entra en 1940 au comité de rédaction de la revue Fontaine dirigée à Alger par Max-Pol Fouchet. De 1942 à 1944, il recueillit et transmit clandestinement à Alger les textes des écrivains de la Résistance en France occupée.
     
    ... En juin 2004, il a participé au numéro 26 de Diérèse, rendant hommage à plusieurs peintres amis (Manessier, Georges Badin).

    Georges Emmanuel Clancier a publié chez René Rougerie trois livres : Journal parlé, illustré par Lucien Coutaud (1948), L'Autre Rive, illustré par l'épouse de l'éditeur, Marie-Thérèse (1928-fév. 2008) en 1952 et L'Autre Ville, qui par son titre répond au précédent.
    Le livre présenté aujourd'hui m'avait été dédicacé à l'occasion d'une rencontre, fructueuse, en un jour d'octobre 96 grandi par sa présence. Cinq récits le composent, voici en lecture les deux plus courts - d'une incontestable poésie -, et ce pour susciter l'envie d'en connaître plus...
    Inscrit sur la page de garde :

    VILLE.png

    Lire la suite

  • Des extraits du Journal de Charles-Ferdinand Ramuz (1878-1947)

    Vingt années après son décès, les Œuvres complètes de Charles-Ferdinand Ramuz, en 20 volumes, ont été publiées par les éditions Rencontre, sises à Lausanne, ville de naissance de l'auteur. Je vous ai déjà parlé de cet écrivain "le plus représentatif de la Suisse du XXe siècle" à propos de "Passage du Poète" publié en mars 1990 aux éditions L'Age d'Homme, un livre révélateur de son talent, visionnaire et réaliste à la fois (une constante).
    Moins connu que les livres qui ont assuré sa notoriété (Aline, Jean-Luc persécuté, La grande peur dans la montagne, Si le soleil ne revenait pas...), voici pour les lecteurs de ce blog des extraits choisis de son Journal, de l'année 1902 à celle de sa fin :

    Ramuz.png

    Lire la suite

  • "La ville du dedans", pour accompagner la naissance du jour

    La chaleur du sommeil dissoute dans l'ombre des grands cèdres
    tu frisonnes d'être ainsi à la lisière du regard
    parmi les apparences apparence toi-même
    poreuse cette peau qui rend par transparence
    tout ce qui passe à contre-mort
    avec le bonheur des uns pas loin
    de ceux qui s'inventent une voie
    que l'espace absorbe à mesure


    La ville du dedans est ainsi faite
    de joyaux décomposés d'images-traces
    prises dans les bogues des miroirs où se tiennent
    les eaux initiales           de l'instant à l'instant
    tout arrive tu t'assieds au bord du grand vaisseau
    traversant les heures sans façon
    tu suis la durée de vie d'une vague


    là-même où flottent des paillettes d'or
    vêtues de bleu doublées de nuit
    que nous découvrons à deux maintenant
    où sable verre et cristal se conjuguent
    aux dix mille parcelles de la vie
    qui ne tient plus qu'à un fil
    là-même où la flamme soufflée
    s'en est allée


    Daniel Martinez

     

    PS : Il s'agit là de la première version du poème, retouchée pour sa publication dans le prochain numéro de "Diérèse". J'ai tenu ainsi à en garder la trace et à en assurer la visibilité aux lecteurs.