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  • "cendre", un poème de Daniel Martinez

    Cendre coupant le signe
    du savoir qui passait pour irrésistible
    viens te perdre dans le rayon mortel
    dans le très lent démêlement du matin
    nous volerons entre les ombres
    sereins


    cendre majuscule mémorable
    ne manque que la formule du passage
    des cônes ramassés dans l'herbe pleurent
    leur essence où viendra se réduire
    un univers
    telle est la romance
    le bourdonnement de la foule
    le chemin qui fait son chemin
    sans se soucier
    du tremblement qui l'achemine


    cendre fragments peaux mortes
    entre souffle et bruits de gorge
    avec quoi peser une fumée
    avec qui composer ma ténébreuse
    quand le matin revêtit sa robe déchirée
    laissant paraître les Sept Sceaux
    quelque chose d'extérieur s'écrit là
    volutes volutes où s'éploie
    le mûrier sauvage dans des odeurs
    de bitume de natrum et de myrrhe
    il n'est qu'un pas à faire pour infiltrer
    la liberté rongeuse du vent


    cendre au flanc des vases
    à l'odeur fauve comme un bras de la terre
    en quête du chiffre secret
    qui nous résume à ce peu
    traversant les rideaux
    la vraie distance
    de soi à soi enfin résolue


    Daniel Martinez
    8/6/25