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"La matière aveugle de l'étendue", un poème de Daniel Martinez

On commence d'attendre le retour
de ce qui ne reviendra pas
à tailler dans le vif
                               l'espoir
l'écorce des pins 
de s'en souvenir
quand les brumes auront
recommencé leur cycle
sachant la mémoire
volatile


On commence à respirer
l'odeur d'un sang intérieur
celle des mots pauvres
face aux choses
veuves de leurs propres ombres
la paix se paie ainsi
d'entre les coquillages perliers
arrachés au roc
c'est en elle
que la brûlure s'estompe
   
                              

Les chiffres inversent 
le sens du mot "être"
et les reflets roux de la lumière

sont ces formes
que les yeux visitent
à mesure emportées
par celles qui chantent
la matière aveugle de l'étendue


Daniel Martinez
le 22/5/25

                             

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