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"Pas de limite au regard", un poème de Daniel Martinez

Une pierre de lune
sous son oreiller elle dort
pour que tout

ne se perde pas des liens
qui l'unissent à sa terre de naissance
elle dort


Les mots pensés sont inutiles
sous les eaux translucides du sommeil

ce vaste continent
silhouette l'illusoire
l'astre s'engouffre     
                              l'inconscient sécrète
des jardins de marbre
d'opales et de silex


Comme il est doux
le fruit de la flamme 

sous la langue du long chemin
jusqu'à la nuit du corps
l'espoir y trace l'itinéraire
d'une existence où se croisaient 
les fibres du réel avec
celles qui nous retiennent 
au point de ne pas abdiquer
s'évente la duègne
respire Francisco
dans l'espace intervallaire
riches de visions

Il n'est plus aucun passé
pour séparer le désir de sa réplique
tu souriras d'avoir aimé
un simple parfum de frêne
ou le goût de ces poussières
dorées entre les lèvres
qui voudraient parler
sans jamais le pouvoir
autrement que par le jeu 
des ombres écumeuses
en passe de se résoudre
dans le plus parfait secret


Daniel Martinez
le 17/5/25 

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