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  • Un poème manuscrit de Jean Lescure (1912-2005)

    On ne présente plus Jean Lescure, qui fut résistant à ses heures, l'un des membres fondateurs de l'OuLiPo (Ouvroir de Littérature Potentielle), poète donc, essayiste, revuiste, éditeur, scénariste... Je ne retiendrai, le plus arbitrairement du monde (on voudra bien me pardonner, face à une vie d'écrivain des plus prolixes), que ce numéro de la revue Messages dont il fut le directeur de 1939 à 1946 : Domaine français (Messages, 1943), daté d'août 1943, édité en décembre à Genève grâce à François Lachenal aux Éditions des Trois Collines, ouvrage qui a le mérite de rassembler une soixantaine des plus grands noms d'écrivains, manifestant « une insoumission collective de la littérature » : François Mauriac, Paul Claudel, André Gide, Paul Valéry, Georges Duhamel et Romain Rolland y côtoient Paul Eluard, Aragon, Henri Michaux (qui voit publiés là des textes aphoristiques qui ne seront jamais repris en livre), Albert Camus, Michel Leiris, Raymond Queneau, Francis Ponge et Jean-Paul Sartre. L'éventail, il va sans dire, est donc large.
    ... Paradoxalement, Jean Lescure est peu cité dans les anthologies de poésie ; à défaut, vous pourrez donc utilement vous reporter à ce qu'il en est dit sur les "réseaux sociaux". Signalons néanmoins qu'il est cité dans "Cent poèmes de la Résistance", d'Alain Guérin, livre paru aux éditions Omnibus en octobre 2008. L'écrivain y est présenté en ces termes, avec, en regard, son poème "Raisons d'espérer, raisons de vivre" :
    "Auteur de plus de cinquante volumes et ayant été lui-même l'objet de trois études, Jean Lescure fut un homme de lettres au sens plein et valeureux du terme... Georges-Emmanuel Clancier écrit à son propos : "Ce qui captive d'abord dans toute l'œuvre de Jean Lescure, c'est l'extrême qualité d'une écriture alliant une ardeur et une transparence raciniennes à la recherche moderne d'un langage qui devient lien et source d'énigme - celle toujours nouvelle de l'être." Alain Guérin

    Voici le poème manuscrit annoncé :

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  • "Les larmes du store au point du jour", Daniel Martinez (avec un poème pour accompagner)

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    Daniel Martinez, acrylique et gouache sur Canson (25 x 37 cm)

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  • "La petite route du col" suivi de "Vues des guides et porteurs au-dessus du précipice", d'Yves Leclair, éditions L'Etoile de limites, 27 janvier 2023, 300 exemplaires, 10 €

    A l’heure où tel musée propose des tatouages en l’honneur du peintre de La Ronde de nuit (maison de Rembrandt d’Amsterdam), il est bon de prendre le recul qui s'impose et de se référer - sans se commettre avec l'omniprésente société du Spectacle - à l’étincelle toujours vive de la poésie incarnée ici par Yves Leclair, en évoquant précisément son recueil paru il y a peu à L’Etoile des limites : La petite route du col suivi de Vues des guides et porteurs au-dessus du précipice.

    A ce jour Yves Leclair a participé à six livraisons de Diérèse - il fut publié au départ dans le numéro 44 consacré à Jean-Claude Pirotte (sorti en avril 2009, il y a donc quatorze ans de cela). Jean Orizet parle ainsi de ce poète : « Yves Leclair nous révèle, par petites touches subtiles, la manière qu’il a de voir ce qui pour d’autres resterait sans doute inaperçu. Il faut très peu de matériau parfois, pour qu’un poème soit accompli. Tout l’art de ce poète est là. Il ne s’agit pas de « minimalisme » que l’on évoque à propos d’un autre type d’écriture, mais plutôt d’un lyrisme économe et précis, où la sensibilité progresse à fleur de mots, scintille d’images indemnes de tout clinquant, mais très efficace sur le plan de l’écriture… » (in Des aventures du regard – Des poètes et de la poésie, Jean-Pierre Huguet éditeur, octobre 1999).
    Dans la seconde section du livre qui nous intéresse aujourd’hui, Y. Leclair dresse le portrait d’un certain nombre de poètes choisis au fil du temps, à commencer par Tchouang-tseu, Tao tseu, Li He, Plutarque… ; et, plus près de nous, Umberto Saba, Jacques Vaché, Armel Guerne, Georges Perros, Fernando Pessoa… sans oublier cet auteur qui a reconfiguré la poésie du vingtième (sans se priver à l'occasion de se montrer lyrique, lui qui ne pensait pas grand bien des « ismes » et des écoles de poésie), j’ai nommé Henri Michaux.
    L’allusion dernière d’Yves Leclair renvoyant à la sortie de son domicile parisien (rue Séguier) de l’auteur d’Ecuador - un livre dont le texte de l’édition originale du 2 juillet 1929 n’a pas été intégralement repris dans le premier volume de la Pléiade -, de sa sortie donc vers le Collège de France, le 12 janvier 1983. H.M. se rendait alors à une conférence sur la création poétique de Jorge Luis Borges. 

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