"Les larmes du store au point du jour", Daniel Martinez (avec un poème pour accompagner)

Daniel Martinez, acrylique et gouache sur Canson (25 x 37 cm)

 

 

Le désir ouvre la porte du Levant
il est nid sous la lave des rêves
que l’aube strie de lanières bleues
dans un bain de pure lumière.

 

Écoute mon cœur écoute
sous les menus gémissements des mondes
grandir l’arbre du sang
et tiens-toi prêt
car le temps qui vient
inscrit son chiffre là même
où le tracé des marées se perd

 

Paillettes glaises d’or
comme on arrache aux grappes de lilas
le fond soyeux des journées de mai
on essaie toujours de se souvenir du nom des choses
guidé par leur mélodie particulière
à la façon d'une voile qui se gonfle
de ta gorge à la mienne

 

Un essaim de planètes
effleurent le lustre impassible
le jour point voici pour toi mon songe
le Pacifique de Nuit n’est plus
qu’invisible cratère
bleuissent les roses noires de tes bas
que les mains au jugé réaniment.

Daniel Martinez