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La courte existence de Fernand Dumont fut une pure expérience surréaliste. Né à Mons en 1906, la lecture du Manifeste a sur lui une importance décisive, comme la rencontre avec André Breton deux ans après. De son vivant, ne paraissent que les poésies d’À ciel ouvert (éditions des Cahiers Rupture, La Louvière, 1937), les contes de La Région du cœur (éditions du Groupe surréaliste en Hainaut, Mons, 1939) et Le Traité des Fées (Ça ira, Anvers, 1942).
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Jeanine Baude nous a quittés le 27 décembre 2021
Une poète, qui fut aussi traductrice, éditrice, qui a consacré sa vie à la poésie nous a quittés tout récemment, à quelques pas de la nouvelle année. Déjà très affaiblie, Jeanine Baude n'était pas présente sur le stand des éditions Petra qu'elle animait, au Marché de la poésie qui s'est tenu du 20 au 24 octobre 2021. Son dernier livre, Les Roses bleues de Ravensbrück, sera commenté dans le numéro 84 de Diérèse.
Elle m'avait confié un ensemble de poèmes, parus dans le numéro 82 (été 2021) de la revue, regroupés sous le titre : "Le socle du présent", dont voici les derniers vers, qui résument à eux seuls cette humanité foncière qui la caractérisait et qui a su la préserver d'une poésie de laboratoire, son existence durant :"La nature reverdit de sa noble lumière, éternelle vestale de ce jour
Des cendres à la Saint-Jean dans la course de vivre, si fleurirRevient
À ceGeste cent fois répété de l’oubli sur les pages, l’effacement
La carotide blessée, mourir, effacer, effacer mais rien ne peut
Même dans l’accident, le délire profond qui acte la parole
Défaire le lien, l’indubitable accord, la musique première
Celle qui soutient la main, sa caresse longue et lente sur
Un corps aimé, un feuillet doux au toucher, la plume se
Retournant comme un duvet d’oiseau vers le livre autant que
Vers l’auteur, sa chair, sa peau, ses os, ses mouvements
Si les mots seuls savent l’ardent de vivre, le socle du présent"
Jeanine Baude, octobre 2020J'ai choisi pour accompagner ce trop court hommage son "Portrait de femme", elle y parlait alors de Patricia Castex Menier. Un texte paru dans la revue A l'Index n° 34, collection Empreintes (juillet 2017), pages 78 à 80. Une projection personnelle y est lisible, soulignant en écho l'implication dans l'écriture qui a été aussi celle de Jeanine Baude.