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En hommage

  • "L'ombre levée", un poème pour accompagner ce dessin de Pascal Ulrich

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    Pascal Ulrich, dessin aux feutres sur Canson, novembre 2008

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  • Gérard Durozoi nous a quittés le 8 janvier 2023

    Grand ami des surréalistes, mais aussi d'Henri Michaux, la mort de Gérard Durozoi n'a pas encore été annoncée dans la presse... ses obsèques ont eu lieu le 17 janvier, dans la plus stricte intimité. Il faut dire qu'il était des plus discrets, ceci explique peut-être cela. Il avait notamment préfacé un catalogue de Gérard Duchêne, plasticien de son état, qui a publié dans Diérèse 46, en octobre 2009 : un poète aussi, n'oublions pas ce livre d'artiste, avec des illustrations originales de Pierre Castelain : Trompes de l'enfoui presque, dont Diérèse a publié le texte en avant-première dans ledit numéro 46.

    Né en 1942, agrégé de philosophie et membre du comité technique du FRAC Nord-Pas-de-Calais, Gérard Durozoi a préfacé une cinquantaine de catalogues d’expositions d’art contemporain, dont celle d’Hugh Weiss au musée de Maubeuge en 1992. Il a enseigné la philosophie à Lille. Auteur de nombreux articles sur l'art et la littérature, il a, entre autres, assuré la direction scientifique du Dictionnaire de l'art moderne et contemporain aux éditions Hazan (1992, nouvelle édition 2002). Au début des années soixante, il côtoie plusieurs membres du groupe surréaliste. Il fait paraître ensuite des ouvrages sur André Breton et Antonin Artaud et a participé, depuis, à des rencontres et colloques consacrés au mouvement surréaliste et à ses principaux représentants.
    Richard Walter, d'Infosurr complète cette présentation succincte :
    "Mais ses antennes allaient bien au-delà du surréalisme heureusement. Il publiait beaucoup avec toujours la même exigence de style et de regard ; sa machine à penser était aussi puissante que sa machine à écrire était rapide. Il est même l’auteur d’un essai sur Samuel Beckett et de nombreux manuels scolaires et dictionnaires de philosophie. Dans sa bibliographie, on peut y trouver des essais sur Matisse, Botero, un ouvrage de référence sur Le Nouveau réalisme (2007), un Journal de l’art des années 60 (2008) et dernièrement un bel ouvrage consacré aux Histoire(s) insolite(s) du patrimoine littéraire (2019). Et puis le pamphlétaire ne pouvait pas s’empêcher de remettre les points sur les i et le vide au centre de certaines modes (son hilarant et juste Ras le bol Warhol et cie !, « Contre la pauvreté des images », 2019).

    ... Toutes nos condoléances et notre soutien à Sophie, compagne de toute une vie de cet élégant gentilhomme. (Richard Walter)

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  • Jeanine Baude nous a quittés le 27 décembre 2021

    Une poète, qui fut aussi traductrice, éditrice, qui a consacré sa vie à la poésie nous a quittés tout récemment, à quelques pas de la nouvelle année. Déjà très affaiblie, Jeanine Baude n'était pas présente sur le stand des éditions Petra qu'elle animait, au Marché de la poésie qui s'est tenu du 20 au 24 octobre 2021. Son dernier livre, Les Roses bleues de Ravensbrück, sera commenté dans le numéro 84 de Diérèse.
    Elle m'avait confié un ensemble de poèmes, parus dans le numéro 82 (été 2021) de la revue, regroupés sous le titre : "Le socle du présent", dont voici les derniers vers, qui résument à eux seuls cette humanité foncière qui la caractérisait et qui a su la préserver d'une poésie de laboratoire, son existence durant :

    "La nature reverdit de sa noble lumière, éternelle vestale de ce jour
    Des cendres à la Saint-Jean dans la course de vivre, si fleurir

    Revient
    À ce

    Geste cent fois répété de l’oubli sur les pages, l’effacement
    La carotide blessée, mourir, effacer, effacer mais rien ne peut
    Même dans l’accident, le délire profond qui acte la parole
    Défaire le lien, l’indubitable accord, la musique première
    Celle qui soutient la main, sa caresse longue et lente sur
    Un corps aimé, un feuillet doux au toucher, la plume se
    Retournant comme un duvet d’oiseau vers le livre autant que 
    Vers l’auteur, sa chair, sa peau, ses os, ses mouvements
    Si les mots seuls savent l’ardent de vivre, le socle du présent"


    Jeanine Baude, octobre 2020

    J'ai choisi pour accompagner ce trop court hommage son "Portrait de femme", elle y parlait alors de Patricia Castex Menier. Un texte paru dans la revue A l'Index n° 34, collection Empreintes (juillet 2017), pages 78 à 80. Une projection personnelle y est lisible, soulignant en écho l'implication dans l'écriture qui a été aussi celle de Jeanine Baude.

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