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Tous mes regrets à celle qui a partagé sa vie, Lydie Dattas et à ses proches, ses amis fidèles, Charles Juliet, Sylvie Fabre G., Jacques Réda notamment. Je vous donnerai lecture lundi 28 en soirée d'une lettre que ce grand poète m'avait adressée, depuis Saint-Firmin. En partage, Daniel Martinez
"Quand tisonner les mots pour un peu de couleur ne sera plus ton affaire
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"Diérèse" 47, hiver 2009, 260 pages, 9,50 €. Avec la nouvelliste Véronique Joyaux...
Sur le site de la Cave littéraire de Villefontaine, l'animateur de la revue "Diérèse" que je suis s'est découvert "gérant" (vivrais-je tel un entrepreneur des subsides liées à Dame Poésie, où plutôt y serais-je de ma poche comme qui dirait porté par un médium en lequel je me reconnais, au sens fort du terme ?). Il aurait été tellement plus évident de m'appeler "responsable de publication"... Bref.
L'approche extérieure de notre monde de poètes - résolument en dehors des "lois" du marché - m'a toujours peu ou prou amusé, mais que voulez-vous, ces confusions sont inévitables dans le méli-mélo libéral où nous vivons, où nous conservons tout de même le droit de prendre nos distances face à certaines assertions, à notre petite échelle - qui va se rapetissant.
Ceci dit, en janvier 2009, il y a bientôt quatorze ans, j'ai choisi un événement entre mille, qui eut lieu au premier mois de cette nouvelle année : il s'agit d'une plasticienne française, Dominique Gonzalez-Foerster, première artiste française à investir la vaste salle des turbines de la Tate Modern de Londres, dans le cadre du programme Unilever. Elle y composait un roman d'anticipation, imaginant Londres en 2058 noyée sous une pluie éternelle. Les sculptures alors poussent comme des plantes. L'Araignée de Louise Bourgeois est plus monstrueuse qu'à son habitude, les enchevêtrements de métal de Calder ont doublé de taille. Quant aux formes rondes ou molles d'Henry Moore ou de Claes Oldenburg, elles semblent avoir gonflé. Un glissement vers le futur donc, qui n'est pas sans rappeler ces dérèglements climatiques que nous observons à l'œuvre, de nos jours. Pierre il y a peu me disait au téléphone que Dunkerque risque fort de ne pas être épargnée par l'inéluctable montée des eaux ces prochaines décennies...Trêve de digressions, voici à présent la nouvelle de Véronique Joyaux parue in Diérèse 47, pages 170 à 177 :
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Henri Michaux, Œuvres complètes, tome 2, Édition établie par : Raymond Bellour et Ysé Tran, La Pléiade, éd. Gallimard, 1418 p., 170 ill., 445 F.
"… où l’on se trouve enfermé, une des impressions les plus odieuses que je puisse avoir et contre laquelle j’ai lutté ma vie durant (…) retrancher, réduire (…) au lieu de l’étalement de tous mes textes, qui à coup sûr me dégoûterait et à brève échéance me paralyserait" (1) :
C’est ainsi que Michaux expliquait son refus à être publié de son vivant dans la Pléiade. Et en effet, dans ce deuxième tome des Œuvres complètes consacré aux livres de la maturité allant de 1948 à 1959, de Ailleurs, à La Vie dans les plis, Passages, Face aux verrous, Misérable miracle, L’Infini turbulent et à Paix dans les brisements, le remarquable travail de Raymond Bellour et Ysé Tran met à jour variantes et variations, déchiffre la genèse de livres issus de première publication en revue, montrant ainsi la mobilité d’une œuvre toujours susceptible d’un changement, ajoutant des "En marge" à la fin de chaque œuvre où se trouvent les textes évincés au fil des éditions ou republiant un texte interdit à la réédition comme Nous deux encore.