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Diérèse et Les Deux-Siciles - Page 33

  • En bonne voie : "Diérèse" 90

    Bonjour à toutes et à tous,

    La maquette du numéro 90 de Diérèse est en bonne voie, la revue devrait paraître à la mi-juin (sauf en cas de défaillance physique de votre serviteur).
    Toujours la poésie au premier plan, il va sans dire. La section "Poésies du monde" est bien chargée, avec des traductions de Nuno Júdice (qui nous a quittés le 17/3/2024), de la poétesse espagnole Estela Puyuelo, du Vénézuélien Eugenio Montejo, de l'Anglais Dylan Thomas et du poète allemand Fritz Deppert.
    Suivent 18 poètes répartis en deux Cahiers, avec, comme invité d'honneur, Alain Fabre-Catalan. Puis dans la section "Proses", des contes de : Chantal Danjou, Bernard Pignero, Claude Dehêtre et Jean Bensimon. Qui précèdent les Journaux de Marie-Noëlle Agniau et de Jacques Robinet. Focus sur : Jean-Philippe Toussaint, l'"Anthologie de la poésie chinoise (1912-1949)" et le dernier livre paru de Richard Rognet.
    Dans la rubrique "Hommages", gros plan sur Guy Goffette, Kenneth White et Guillaume Postel.
    Cerise sur le gâteau, 55 pages consacrées au meilleur des parutions dans le domaine poétique, soit 35 ouvrages sur la cinquantaine reçus depuis la parution de Diérèse opus 89.
    Diérèse 90 comptera 328 pages, celles et ceux dont j'ai retenu les textes pour publication dans la revue et que je n'ai pas eu la place de publier dans la livraison d'été le seront à l'automne, sans faute.
    Amitiés partagées, Daniel Martinez

    PS : une fois n'est pas coutume, je vous donnerai à voir la première de couverture du numéro 90 avant sa parution. Il vous suffit de cliquer sur "Lire la suite". Ajoutons que cela fait maintenant 26 ans révolus que Diérèse existe, persiste et signe, merci à toutes celles et à tous ceux qui y ont contribué !, car sans votre participation active, nous n'aurions plus, depuis un temps certain, à nous retrouver en ce lieu d'amitié autant que de poésie.

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  • "Fluctuances", un poème de Daniel Martinez

    Pêle-mêle ces souvenirs te reviennent
    ils ont les couleurs indécises du passé
    mais
    ne convoient qu'images entrecoupées
    une musique de soi à soi

    interrompue par les flux discordants de l'histoire
    dont chacun de nous porte les traces
    plus ou moins exposées selon
    les doigts de verre qui les tiennent en suspens


    Qui sait le froid exact d'un visage 
    né des oublis de la terre
    et que les vents dominants 

    offrent au vin roux des collines
    aux lèvres
    des plaisirs de l'enfance
    de la griserie des bulles

    sans jamais en dévier le cours


    Ce chemin accompli par la pensée
    élude le présent c'était il y a de cela longtemps
    Nous avions pour approcher un tant soit peu
    le cœur du grand secret
    comme repère la ligne d'horizon
    là même où s'éventent aussi légers que la cendre
    les filaments nerveux d'une humanité défaite


    Tout est là pourtant qui se tient lové
    dans un bourdonnement de silence 
    sans qu'un seul mot soit prononcé
    hors la surprise de vivre sa simple épure
    délivrée du poids du non-être
    ramenée aux beautés du très bas
    de la langue à la bouche
    passant de l'eau aux aulx


    Daniel Martinez

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  • "Forge", poème de Daniel Martinez

    Glissant sur l'horizon
    dans le pur noyau de lumière
    c'est l'heure du passage
    flammes d'ambre rosissant

    les formes des nuages dessinées
    emportées dans un prodigieux 
    champ de braises
    qui par ondes successives

    mordorent les terres
    il te faut longer la brûlure
    ouvrir l'image à elle-même 

    dans les profondeurs du temps
    entre l'air et les nuées

    tout est là qui vogue à l'estime
    le cœur se love se chaperonne d'écarlate
    réanime la rose des sables
    - c'est un peu de ta voix
    qui agite le silence
    chevelure parée
    de tous les apprêts du voyage

    Il ne restera rien de la ville

    de ses chemins de ronde où lire l'avenir
    qui se fraie un regard
    à mesure qu’elle s’efface


    Daniel Martinez