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  • "Précis de l’hors-rien, un petit opéra muet pour les poules, les astres et les océans", Matthieu Messagier, illustrations de Simon Messagier, Fata Morgana, 2001, 24 pages

    Matthieu Messagier a participé au numéro 64 de Diérèse (mars 2015, page 169 à 195) en me confiant des extraits de son Journal, qui n'ont pas été repris en livre, intitulés : "Les arts blancs de la varicelle (débris d'un journal éperdu)" : 
              "Je suis né du bruit de mars
              Que font les crues
              Lorsqu'elles frottent leur ventre mystérieux
              Sur les rêveries de la nuit
              Et puis
              J'ai dépensé toute ma fortune
              Dans mon style

              (parenthèse soyeuse).
    "Précis de l'hors-rien", recueil bellement illustré par Simon Messagier, se présente assez souvent comme des notes d'hôtel, un peu à la manière de ces cartes à en-tête que Matthieu envoyait pour accompagner ses messages, toujours écrits (il n'avait pas d'ordinateur, et ne conservait pas toujours de copies de ses poèmes, en vers ou en prose). C'était aussi un authentique plasticien, en digne fils de Jean Messagier. Il fut l'un des principaux acteurs de  "La génération Electrique/ spontanée, imprévue et inéluctable/ C'est ce qui en fait la force,/ Et, cet indispensable lien/ Entre surréalisme-dadaïsme/ Et la Beat Generation/ Sous l'égide pariétale du Grand Jeu" (Diérèse 64).
    Matthieu Messagier, dandy féru de mystères légers comme l'air, qui se plaignait de "l'effroyable médiocrité du réel" a rendu son tablier "au détachant du destin" le 1er juin 2021. Ainsi fut.

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  • "L'Empreinte" : Pierre Bergounioux, éditions du Laquet & François Janaud, septembre 1997, 96 pages, 55 F

    Pour Pierre Bergounioux, dont le Journal (couvrant les mois de juin et de juillet 2021) paraîtra in Diérèse 83, l'année 1997 est la plus riche en termes d'édition. Avec : La mort de Brune, Gallimard/Folio ; La ligne, Verdier ; L'empreinte, éditions du Laquet et François Janaud ; La demeure des ombres, éditions Art & Arts et Kpélié, éditions Flohic.
    Le livre présenté ce jour, L'Empreinte, a été réédité quatre ans après une première édition à tirage limité de la maison François Janaud, ouvrage alors accompagné de lithographies d'Henri Cueco.
    Signalons que les éditions du Laquet ont eu une durée de vie de 18 ans (1991-2009) ; leurs collections -  (peut-être trop) riches en auteurs publiés - se voulaient l'équivalent de ce qu'a tenté Claude Michel Cluny avec la défunte collection Orphée des éditions de La Différence. Le prix de chaque ouvrage était abordable (11,50 € actuels), mais le support médiatique notoirement insuffisant... Ainsi fut.
    Pour revenir au Journal de Pierre Bergounioux publié en Carnets chez Verdier depuis l'année 2007, voici la couverture de son premier opus, d'un jaune solaire autant que printanier, bien venu :

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  • "Ciel et terre et ciel et terre, et ciel - John Constable" : Jacques Roubaud, éditions Flohic, novembre 1997, 96 pages

    Né en 1932, Jacques Roubaud est un mathématicien, poète, romancier (la série des "Hortense"), auteur de récits autobiographiques, essayiste. Il commence à écrire en 1961 à la suite d'un rêve. Membre de l'Oulipo depuis 1967, il écrit en s'imposant des contraintes formelles. Traducteur ("Vingt poètes des USA", anthologie, avec Michel Deguy) et passionné d’histoire, il s’est intéressé à Lancelot et à Gertrude Stein, aux troubadours et à Lewis Caroll ("La Pluralité des mondes de Lewis").
    Jacques Roubaud a enseigné dans différentes universités et a été directeur d’études à l’Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales.

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