Christian Bobin - Page 2
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Lesdites éditions étaient alors implantées au cœur de Paris (4 rue Beautreillis), c'était avant la disparition de Michel Camus qui a résidé à cette adresse jusqu'à sa mort fin janvier 2003.
emblème de toute mon adolescence où je découvrais que le poème peut durer bien au-delà de lui-même.
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"L'homme-joie" : Christian Bobin, éditions L'Iconoclaste, août 2012, 192 pages, 17 €
Un livre de Christian, parmi les cinquante et quelques publiés (je n'ai pas retrouvé par exemple dans sa bibliographie "Dame, roi, valet", qui vit le jour aux éditions Brandes) tout simplement remarquable, avec des incursions manuscrites de l'auteur, que l'on ne présente plus. Un écrivain qui déplaît à ceux qui lui reprochent son spiritualisme, une optique assez mal vue par les temps qui courent, adulé par les autres pour ce que ses mots, ses mots si simples véhiculent, de poésie d'abord, pour magnifier notre présence au monde, à l'être, sans faux-fuyants, mais nés des expériences émotionnelles de celui qui les a ressenties, de celui qui a pris le risque d'exposer a naked thinking heart selon la belle formulation de John Donne.
Un peu comme les remous dans le courant ouvrent sur un dénouement renouvelé, où serait livrée au lecteur l'essence même de la littérature, parée de ses lettres de noblesse.