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  • La crise du papier et de son approvisionnement

    Les dessous de l'imprimerie en quelque sorte. Ce avec quoi se débat sans trop le dire (une fois n'est pas coutume) votre serviteur. Est-ce que l'on en parle suffisamment dans la presse justement ? Pas assez, à mon sens. Tout dernièrement encore, je constatais que tel éditeur en vue avait publié un auteur pas inconnu de Diérèse sur du papier "cigarette", faute de mieux, ce qui n'enlève rien à la qualité des poèmes imprimés, est-il besoin de le préciser ?

    Au printemps 98, Pierre Perrin écrivait : "Le format, l'épaisseur du dos, le grain du papier, l'odeur de l'encre ou des années, le titre, le nom de l'auteur, la quatrième de couverture, le caractère, les premiers mots pris au hasard, l'effet qu'ils produisent ou non - est-ce qu'on va emporter cela chez soi comme un voleur et lire à en perdre la tête ? Un livre, c'est une promesse, une aventure, une passion, un jour peut-être le divorce, et puis l'oubli, l'abandon, les combles, le feu ou la poubelle. Car on lit comme l'oiseau fait son nid, pour se ménager un abri, pour se réchauffer, pour vivre un peu mieux dans le temps suspendu, comme si la pensée et les sensations d'un autre, à travers leurs saillies, pouvaient donner des prises pour ne pas chuter."

    Oui : "une ouverture, une promesse, une passion"... à partager. Lire en ligne une revue, ou un livre sur une liseuse, un écran... c'est pour moi du moins, en perdre la substance, le toucher, le plaisir du toucher, la quête très sensuelle de la vibration sous-jacente de la voix de l'auteur arrachée à la chair de cette "mécanique" humaine qui pense, qui souffre, qui rêve et qui aime.

    Voici ce que m'écrivait un imprimeur il y a peu :

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  • Hubert Lucot s'entretient avec Alain Veinstein, septembre 1984

    Hubert Lucot est un auteur hors du commun, que j'ai découvert en 1984, alors qu'il composait "Le Grand Graphe", ouvrage alors composé d'une seule page aux phrases entrecroisées, sur une surface de 12 mètres carrés, plus tard édité par Tristam (1990)... Nous publiions alors dans Les Cahiers du Shibboleth, une revue de poésie éphémère et bien sympathique, sise à Bègles, dirigée par Francis Giraudet et Bérénice Constans ; l'ami Jean-Claude Pirotte, tout comme William Cliff y ont aussi participé - sans oublier de mentionner Pierre Bettencourt, Antoine Emaz, Claude Louis-Combet, Marcel Béalu, Claude Pélieu... et bien d'autres, qui me pardonneront de n'être ici qu'allusif.

    Son histoire ?, il ne s'en cachait pas. On peut la lire - en ce qui regarde les dernières années de sa vie - dans Diérèse 63 : numéro paru en avril 2014, avec des extraits de Sonatines de deuil (ce, en avant-première). Un an plus tard, Sonatines de deuil devait paraître chez Hachette, collection P.O.L.
    Que disait-il alors, qu'écrivait-il ? Hubert Lucot avait rencontré Anne-Marie Bono (dans ses livres : Annie B., puis A.M.) en août 1955 dans le Sanatorium des Etudiants de France, à Saint-Hilaire-du-Touvet (Isère). Et ils décidèrent de se marier, à Paris, en août 1958.
    Décès de sa femme le 9 août 2012. Sonatines de deuil est un journal qu'Hubert Lucot commença à rédiger quelques semaines après la mort de son épouse. Ce qui avait paru dans Diérèse 63 : les pages datées du 1er septembre au 1er novembre 2012.

    ... L'entretien qui suit a eu lieu au cours de sa quarante-neuvième année, rue des Tournelles, du côté du quatrième arrondissement parisien, alors que venait de paraître Langst (éd. Hachette, collection P.O.L.).
    Pour mémoire, Hubert Lucot a commencé à être publié en 1969, à 34 ans - et non à 45 ans, comme il a pu (parfois) l'écrire, sur le tard.

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