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"Tombeau de ma mère, triptyque" : un poème de Daniel Martinez

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L
e je qui me porte s'efface
le froid où j'ai grandi sans ta présence
mais celle de la cendre
entre
des mains pailletées
où ta silhouette épouse

la colombe d'un feuillage
surprise par la pénombre offerte
à l'enveloppe verte
d'une très jeune rose


L'heure s'est arrêtée s'étiole la mousse
les empreintes d'un songe
jettent son double sur le tissu

d'une robe à fleurs
d'où monte et crépite
le doré de la ruche
l'écho assourdi d'un corps
dans l'encadrement de la porte


Quelle arabesque sans fin
s'évertue à paraître vive encore
de la saignée du bras
à l'étreinte sournoise du lierre
des jours sans âge
le bois continue lui de chanter à sa manière
de renouer ta chevelure
parée
de tous les apprêts du voyage

Daniel Martinez

Ozoir, le 25 / 7/ 24

Quatre notes ont paru sur le blog en juillet 2024, réparties comme suit : les 5, 13, 17 et 25 du mois.

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