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"Transition", un texte inédit en livre écrit par Jude Stéfan pour "Diérèse" (12/8/2010)

Jude Stéfan a été professeur au lycée Augustin Fresnel de Bernay où il a enseigné le français, le latin et le grec. Poète, nouvelliste, essayiste, épistolier, moraliste, il a publié de nombreux livres.

Jude Stéfan est un pseudonyme intentionnellement choisi. Jude : Jude l'obscur de Thomas Hardy ; Stéphen, le héros de Joyce : « steorfan », terme à propos duquel l'auteur écrit : « en vieil anglais steorfan veut dire mourir/ et si j'en retranche l'or/ reste ma vie terne » (Jude Stéfan, Cahier 8, éd. Le Temps qu’il fait, Cognac, 1993, p. 86). Il espérait « ne pas voir le XXI e siècle, car la littérature aussi s'éteindra au profit des images » - serait-il le seul à le penser, et pour des motifs pas seulement littéraires ? Il s'est éteint le 11 novembre 2020, à 90 ans.
Il a participé à deux numéros de Diérèse, "Transition" (comme chacun l'aura compris, dérivé de "transi") a paru dans son numéro 54 (automne 2011), un texte qui vous est donné à lire ici au regard des épreuves corrigées (soit l'ajout d'une virgule, après "inspiré", au bas de la première page). Ce, quelques mois après que le poète avait vu paraître "Que ne suis-je Catulle en ces presque 80 poèmes", Gallimard, février 2010. Il signe ici ses corrections d'épreuves avec les initiales de ses deux noms/prénoms ; ceux de son état-civil en première ligne portent l'initiale de son troisième prénom, Georges. Les envois (qui transitaient toujours par la Poste) de J. Stéfan à votre serviteur étaient dactylographiés (machine à écrire classique, de type Marguerite).
Sa seconde participation à Diérèse intitulée "Le Brevet des collèges" figure toujours dans mon premier blog www://diereseetlesdeux-siciles.hautetfort.com. Elle a "mystérieusement" disparu du Web.

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Un château abandonné, envahi par la végétation, dans la Vienne

 

 

Jude Stéfan s'inspire ici de la sculpture de Ligier Richier : Le Transi de René de Chalon, appelé aussi le Squelette, le Décharné, ou le Monument au cœur de René de Chalon, qui est une statue funéraire. Statue qui présente la particularité d'être dressée debout, comme un vivant - et qui a suscité de nombreuses réactions au fil des siècles, littéraires, artistiques, voire musicales. Rappelons que René de Chalon, né en 1519 est mort en 1544 lors du siège de Saint-Dizier, et qu'il fut prince d'Orange, comte de Nassau et seigneur de Bréda. 
Cette référence est à rapporter au numéro d'hommage de la revue Diérèse dont s'agit, consacré au poète Richard Rognet, précisément à ses deux livres réunis en coffret par les éditions Aspect (collection Da Capo) : "Le Transi" et "Je suis cet homme", parus en décembre 2005.

... Simone de Beauvoir écrit quant à elle in Tout compte fait (Gallimard, 1972) « Je me suis promenée dans la ville haute de Bar-le-Duc ; dans l'église Saint-Étienne j'ai contemplé un chef-d’œuvre que j'ai honte d'avoir si longtemps ignoré : le Décharné de Ligier Richier. Mi-écorché, mi-squelette, c'est un cadavre que l'esprit anime encore, c'est un homme vivant et déjà momifié. Il se dresse en tendant son cœur vers le ciel. »
Mais voici plutôt :

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