Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Voeux

  • A toutes et à tous, mes Meilleurs Voeux

    Bien le bonjour à celles et ceux qui suivent le blog, que me soient pardonnés de grâce les derniers articles postés, assez sombres il est vrai, je vais dès à présent redresser la barre, soyez-en sûrs.

    Ce message pour vous souhaiter le meilleur, par ces temps difficiles il est vrai - et comment en faire abstraction ? La Vie doit toujours, envers et contre tout, reprendre le dessus. Et dénoncer tous ces conflits qui ont endeuillé la planète en 2023 ne suffit pas en soi car le versant ombre ne doit pas occulter celui qu'irradie la lumière, bien présent quoique plus silencieux.
    ... Me reviennent les mots de Françoise Ascal extraits de "L'ombre et l'éclat" (Atelier La Feugraie, mars 1990) :
    "Faire son deuil de la paix. Du moins envisagée comme un état stable, où se résoudraient tensions et contradictions. La paix sous forme d'éclairs, c'est déjà beaucoup." Etre conscients de ce fait ne doit pas empêcher l'espoir de persister, de se manifester, celui-là même qui motive nos actions, nos créations, et en poésie il n'en manque pas, de belles réalisations. Sans angélisme certes. Notre fille Gaëlle : "Pourquoi les hommes se font-ils toujours la guerre ?", la réponse fut : "Par faiblesse"... J'aurais pu ajouter que je sens se profiler jusque dans l'Hexagone une relégation du culturel au profit de tout ce qui nous éloigne de nous-mêmes, c'est-à-dire de notre vérité foncière, elle infracassable au contraire de toutes les entreprises guerrières qui parsèment l'histoire de l'humanité - de toutes ces petites histoires censées représentées la grande histoire (à laquelle je ne mets pas de majuscule).

    Pour citer encore un auteur qui a participé à la vie de Diérèse, cette fois avec son petit dernier paru aux Lieux-Dits "On écrit un poème pour embrasser" :
    "La langue tourne en rond dans la bouche. Puis avec les mots dans la bouche de l'autre.

    Cet échange de cercles d'une bouche à l'autre, c'est le poème.

    Le mouvement du poème, tout simplement.

    On écrit un poème pour embrasser. Retourner au cercle, d'une bouche à l'autre, par l'antique baiser du temps." Dominique Sampiero.

    On ne saurait mieux dire, j'arrête donc là.

    Amitiés partagées,
    Daniel Martinez

  • Vœux pour l'année 2023

    En ce deuxième jour de l'année 2023, je vous présente à toutes et à tous mes Vœux les meilleurs.
    Ce n'est pourtant ni le cœur ni l'esprit tranquilles que j'écris ceci, préoccupé à plus d'un titre par le monde nôtre, "cette pérenne branloire", comme le notait déjà en son temps Montaigne.
    Faute de, certains s'interrogent : n'y aurait-il de stable que le fait d'écrire, comme qui dirait témoigner, autant pour soi que pour les autres, et la vocation de l'homme serait-elle donc, en relisant à l'occasion nos livres d'histoire, de s'entredéchirer, de siècle en siècle et plus violemment encore de nos jours, au risque d'anéantir à terme la terre entière qui nous porte ? Tout est-il joué d'avance ? Au vrai, je ne le pense pas, si l'intelligence reprend le pas en parvenant à réduire dans un premier temps les appétits guerriers caractéristiques de l'année qui vient de se terminer, où les mots mêmes des instances dirigeantes en arrivent à justifier l'inacceptable comme dans les temps anciens les casse-têtes faisaient taire les récalcitrants.
    Mais pas seulement : l'intolérance sous toutes ses formes, et pas seulement guerrière, dérange plus que jamais la paix civile en de nombreux endroits du globe, blesse et le corps et la raison, inversant la logique même d'un édifice en construction permanente qui devrait d'abord nous élever, en réouvrant des horizons nouveaux où l'humanité, le facteur humain précisément ne perdrait pas ses marques, ni son humilité originelle, où la noblesse de cœur aurait le premier mot. Car le pouls réel de l'homme dans l'univers est, in fine, à retrouver. Et lui ne se prête pas aux jeux des pouvoirs de toutes sortes que les uns s'octroient au détriment des autres, persuadés qu'ils sont de la justesse de leurs visées, en reléguant au second plan la vie humaine. Mais à la Vie, permettez-moi je vous prie de mettre la majuscule !...
    Gabriel m'écrivait hier : "Au-delà des violences, des intolérances, des régressions, des brutales idioties de toute sorte que nous voyons et entendons près de nous, efforçons-nous de nous agripper, comme vous l'écrivez, à des 'miettes d'empyrée'. Votre revue affiche cet humanisme, à la fois humble et chargé d'une lumière qu'il nous faut propager, aujourd'hui, demain et toujours."
    Amitiés partagées, Daniel Martinez

         Les idées dansent
         l'eau bondit par les pierres
         décalque ses prunelles 
         entre miettes d'empyrée
         et dilutions d'ailes
         qui se cherchent
         un point d'ancrage
         dessous la peau du Regard
         la vie continue de battre
         malgré... tout

                                     D.M.