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Diérèse et Les Deux-Siciles - Page 77

  • La toute dernière œuvre de Wols : le 25 août 1951

    C'est le 27 mai 1913 que naît Alfred Otto Wolfgang Schulze, à Berlin. A l'école, Wols montre un intérêt particulier pour la musique - il joue du violon - et pour la science. En 1932, c'est à l'Institut d'Ethnologie de Francfort qu'il découvre les arts primitifs, notamment africains. En 1936, installé à Paris, il limite son activité à la photographie. Wols rencontre le succès avec des portraits et se lie d'amitié avec des artistes surréalistes tel que Max Ernst, Alberto Giacometti, Tristan Tzara. En 1937, il adopte le pseudonyme Wols pour ne pas être reconnu en tant qu'allemand. Il expose ses photographies à la galerie de la Pléiade, boulevard Saint Michel.
    Au début de la guerre Wols, en tant que citoyen allemand, est interné. Il est enfermé dans différents camps pendant 14 mois dans le sud de la France, dont le Camp des Milles. Wols sera très productif durant cette période. Fin octobre 1941, il se marie avec Gréty Dabija, roumaine d'origine, qu'il a connue en 1933 et de nationalité française depuis son premier mariage avec le poète surréaliste Baron.

    En 1941, Wols confie à l'écrivain américaine Kay Boyle une centaine d'aquarelles et dessins, destinés à être présentés à de potentiels acheteurs américains. Le peintre espérait par ce biais obtenir un visa pour les USA, en vain. En 1942, après l'occupation par les Allemands de la zone libre française, Wols et Gréty fuient à Dieulefit, ce qui entraîne la perte de nombreuses œuvres. Wols y rencontre le poète Henri-Pierre Roché, qui achètera une cinquantaine d'aquarelles et dessins et qui, dans les années à venir, sera son principal mécène. Henri-Pierre Roché le présentera au galeriste René Drouin. En 1944, Wols produit la majeure partie de ses huiles sur toile.
    En 1947, il crée une quarantaine de tableaux qui seront exposés chez Drouin. Son état de santé se détériore suite à ses excès de consommation d'alcool. De 1947 à 1948, Wols illustre des textes de Bryen, Paulhan, Sartre, Kafka, de Solier, Lambrichs et Artaud avec des pointes sèches.

    En 1951, l'état de santé de Wols se détériore encore, il suit une cure de désintoxication durant quelques semaines. Lui et sa femme déménagent à Champigny-sur-Marne à la fin de juillet. Fin août, Wols contracte une ptomaïne empoisonnante. Il meurt le 1er septembre à l'Hôtel Montalembert à Paris.

    L'œuvre qui suit associe l'encre et l'aquarelle sur une simple feuille de papier de 25 x 16 cm, réalisée une semaine à peine avant sa mort.

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  • "La Grille", de Pierre-Louis Humbert, éditions Ramsay, collection Mots, 23 janvier 1981, 224 pages, 7,93 €

    Né en 1952, Pierre-Louis Humbert a vécu six années en Afrique. Il y a étudié, participé à des missions, mangé du "cœur de singe". Psychologue de formation, il écrit des textes de publicité et collabore à une encyclopédie de géographie humaine. Il a travaillé pendant trois ans dans une clinique de psychothérapie lacanienne, satellite de la Borde et théâtre de son premier roman, "La Grille". "Homme blanc, long nez" est son second roman, qui lui se passe en Afrique, édité de même chez Ramsay, en janvier 1984. Plus de nouvelles parutions à signaler depuis cette date, de cet auteur des plus discrets.
    ... En entrant dans l'univers si particulier de "La Grille", on y découvre que le Loir-et-Cher est constellé de cliniques psychiatriques new look. Et parfois une grille s'entrouvre pour laisser passer un élu, un apprenti thérapeute en quête gourmande de stage. Une fois accepté dans l'enclos, l'heureux élu apprendra à "faire la Grille", qui cette fois consiste à en organiser le fonctionnement institutionnel, avec ses amours et ses tortures, ses tendresses et ses rituels : un portrait sans complaisance des aventures de la déraison, un récit épique, tantôt drôle et tantôt à pleurer, des enchaînements "maudits" de la Folie.

     

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  • Une lettre inédite de Paul Verlaine à ses éditeurs

    En novembre 1893, un banquet est organisé en l'honneur d'Emile Zola, festivité à laquelle est convié Paul Verlaine. Vous pouvez voir ci-dessous, dessiné par Dante Paolocci, le banquet des journalistes et le concert de l'association artistique en l'honneur de l'auteur de Germinal, à Rome.

    dessin-126-Paolocci-le-banquet-des-journalistes - Copie.jpg

    Dessin de Dante Paolocci


    Soigné à l'hôpital Broussais, Verlaine écrit depuis ce lieu même à ses éditeurs, le 29 juin 1893, pour les solliciter afin de pouvoir répondre favorablement à l'invitation. Ce, sur un feuillet double de papier à petits carreaux, une lettre écrite à l'encre brune. Sans se montrer trop pressant, Paul Verlaine minimise à dessein les soucis de santé récurrents qui l'affaiblissent et finiront par lui coûter la vie, le 8 janvier 1896. Voici :

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