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  • "In memoriam", un poème de Daniel Martinez

    Le feuillage heurtant de front
    le voile de l'eau et son visage retiré
    par une sorte d'inversion
    change de monde
    familier des confins
    de la clairière humaine
    qui empêche alors

    l'obscurité d'advenir


    Que ne puis-je retrouver
    ce qui fut son souffle
    et traverser la place
    qui l'a conduit ici où
    l'inquiétude devait être
    son ultime pierre de touche


    Ces feuilles d'automne
    un fil de vie une pluie d'or
    les anime encore
    aux dires de la sybille
    et sous l'ondée 
    tête dans les mains 
    paraissent à même un ciel griffé de roses
    les rouges fleurs de la sauge


    Si le temps ne compte plus
    quelle passerelle
    emprunter pour retrouver
    le présent éternel de l'enfance
    l'intimité brûlante
    de la terre en ses timides argiles


    Daniel Martinez

  • "Les trois livres", de Marcelin Pleynet, éditions du Seuil, mai 1984, 320 pages, 95 F.

    "Marcelin Pleynet est né à Lyon en 1933. Cet historien d’art est également un romancier et un poète. Il a publié des essais sur la peinture (Gallimard, Le Seuil) et a écrit pour les Editions de l'Epure Rothko et la France ainsi que Chardin, le sentiment et l’esprit du temps.
    Marcelin Pleynet a également participé à la direction de la revue Tel Quel (1962-1982), fondée par Philippe Sollers.
    En 1982, Philippe Sollers lançant alors une nouvelle revue, l’Infini, Marcelin Pleynet y collabore. Titulaire de la chaire d’esthétique à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris (1987-1998), il participe actuellement à la direction du groupe audiovisuel mk2."

    J'ai choisi dans son recueil Les trois livres des extraits du quatrième chapitre intitulé Comme (Livre I), où l'auteur s'interroge sur les rapports entre le parler et l'écrit. Que l'on adhère ou modérément à ce genre de poésie, les pistes ouvertes laissent place à la réflexion, à tous les sens du terme, si le sens n'est pas ici abus de pouvoir mais la résultante d'un "éclatement d'où nous viennent les mots" (Michel Foucault).
                                                                         Ecoutons-le plutôt :

    Suite le 21 octobre, à bientôt donc