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A l'instant que le soleil visite le chant liquide de la flamme sur les roses trémières fleurs de chair où la vie attend de paraître à nu de mots prise dans les creux de la métamorphose où s'écrit en silence la teneur de chaque tremblement
Perds ton habit d'homme ce visage qui s'éloigne n'est plus le tien ni celui d'août enfiévrant les pierres à seule fin de mieux voir paraître la cendre blanche des vieux bois du langage et des éléments mêlés car tout est égal conquis d'un rien par l'air allègre et vif qui traverse le simple dessin des chimères dans la déchirure du grillage
car toute pensée malgré elle fait entrer en pauvreté et s'émeut dans l'entrée des choses familières derrière lesquelles se condense une matière moins nocturne sous la peau des mains sous les rides bleues des veines les moires des orges remuant toute une page de l'histoire
réanimée par le flux et reflux de ceci dont l'oreille se souvient encore le recouvrement du calme la royauté des vitrages restés captifs de ce qui fut ôté au mystère faute de lui avoir prêté tes yeux