En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Dehors sans point d'ancrage quêtant la montée des signes tendu plus âpre qu'avant langue nouée nueuse et ma toute buée tu es là qui me parles m'envahis sous la grenaille crépusculaire jusqu'à perdre les mots qui attestent la réalité du monde ses formes et mouvements dans la tête de celui en qui se tient et attend l'univers entier mâtiné d'un ailleurs où la fugue où le souffle s'allient pour le meilleur dirait-on
Dehors délivré des viscères du froid comme offrande consentie aux ailes ouvertes de l'effraie sur la toile griffée et la marque de l'air soudainement sensible gardienne des visages anciens livrés à la matière des brumes de l'automne qui sonne d'où s'effluvent les senteurs et charbonne la parole au paon de l'horizon
Dehors avec la sensation de s'éprouver un instant seul au monde emporté au cœur de l'épaisseur dont l'écho meurt en toi la bise tourne entre les doigts écorcés abandonne ses poignées de feuilles les arbres craquent éventent les rumeurs alentour entre fétiches d'ébène et verroteries de nuées tardives vers le plus inconnu