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"Forge", poème de Daniel Martinez

Glissant sur l'horizon
dans le pur noyau de lumière
c'est l'heure du passage
flammes d'ambre rosissant

les formes des nuages dessinées
emportées dans un prodigieux 
champ de braises
qui par ondes successives

mordorent les terres
il te faut longer la brûlure
ouvrir l'image à elle-même 

dans les profondeurs du temps
entre l'air et les nuées

tout est là qui vogue à l'estime
le cœur se love se chaperonne d'écarlate
réanime la rose des sables
- c'est un peu de ta voix
qui agite le silence
chevelure parée
de tous les apprêts du voyage

Il ne restera rien de la ville

de ses chemins de ronde où lire l'avenir
qui se fraie un regard
à mesure qu’elle s’efface


Daniel Martinez

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