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"Imaginary Who pour B.N. et 12 postes de radio", Jean Daive, avec deux dessins de Jœrg Ortner, éditions Givre, 24 pages, 8 avril 1977, 350 exemplaires

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Pascal Ulrich, feutres sur papier kraft, 9 octobre 2001

 

 

 



le monde n'est pas fini
je
tu
la mer


Ecrire, il faut donc succéder aux mots,
mettre le monde dans le champ du regard
et de la main, en faire l'exprimable - ce
qui meurt et mesure notre plomb où l'
inexorable se fait langue : Soi (le O de
Soi), c'est parler.


elle cachait son destin sous ses cheveux


Il faut que l'air soit au commencement et
l'amour, lorsque la lumière (ce qui vient
avec le jour) donne visage à l'oubli.


le ciel cache la même chose
que la mer


Le jour est la surface du présent, qui s'
éclaire vers nous, effleurant la mémoire  -
un lendemain.


je ne range pas dans ma tête
le une fois


Nous émergeons et moi se perd. La parole
inscrite a la blancheur de l'immobilité.


le soleil a seulement brûlé


Tout se surajoute, mais notre immobilité
s'inscrit dans les ruptures de la main qui
reconnaît et articule entrevoir jamais.


                                une virgule
sexuelle ou bien


Sur un silence, sur un arrêt, les gestes
d'une disparition mimée. Nous chercherions ?
Il est dit au travers - le même.


les yeux de mon amie sont dans la terre
celle qui me disait Chante


Regarder les mots devenir rien, traîner :
des souffles


                                            un soir
au même instant nous fûmes
moi sur toi


Le même d'écrire est le monde, est la trame
de maintenant.


Jean Daive

 

 

 

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