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  • "Somme toute", un poème de Daniel Martinez

                                              à Jean-Yves Cadoret

    Où l'esprit des images ne serait plus
    que le pendant
    de ce qui nous fait défaut
    où le soleil depuis les monts
    éventerait la gloire de la rosée
    en eau de larmes


    Si la nature n'est pas un temple
    mais délivre sous le fredon de la roche 
    les c
    oraux de nos entrailles
    où s'accrochent de maigres buissons
    veinés d'un vert intense
    répliques du corps étreint
    parmi les signes
               
    Si la sève à la brune
    prenait couleur de sang
    et les vents en nous inspiraient
    plus que l'air nécessaire
    sous les arceaux des heures


    Oh l'automne    la figure de l'autre
    au penchant des yeux
    et des mains dépliées comme une plante
    légères les légendes jettent au lointain
    l'écho de l'écho déjà presque sans voix


    Lèvres lentes
    s'est arrêtée l'horloge
    tandis que le poème se constitue
    de ce qu'il faut éclaircir
    en effaçant
    l'ombre première de notre passé
    perdue au sein d'un univers qui n'a
    ni formes ni frontières définies


    creuser toujours sans arabesque aucune
    au cœur de la lumière
    contredire l'ordre du monde
    élever le feu abstrait
    cris et chansons déchansons


    D
    epuis la terrasse onduleuse
    que lève ou meure un monde
    jamais la terre n'aura été
    plus proche de nous
    confondue au battement des paupières 
    d'un cillement à l'autre elle préfigure
    un éternel recommencement
    couleur de la Question mise à nu

    Daniel Martinez
    le 18/7/25



     

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