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Calèche postée devant la grille son ombre recouvre les nôtres au travers d'une brume les runes gravées au fond des yeux multiplient les sensations que l'on reçoit des choses personne ne nous attendait
Des lunes de papier cherchaient refuge entre les mains du hasard des galaxies providentielles affûtaient les lois du huitième ciel comme si la fenêtre entrouverte avait laissé passer le silence des dieux la poussière des os quand le cœur tonne dans le grand vide un fluide étrange une sorte d'orage sec célèbre nos destins et tu pleures comme d'autres rient une mousse d'or semblable aux vaisseaux des paupières à l'odeur de l'humus confondue à celle de ton corps
Maintenant que la pluie bat à la fenêtre écoute les mots qui furent nôtres se fluidifier sous la langue se sont perdus tous les chemins possibles les éclats du puzzle à recomposer tandis qu'émerge la vie antérieure dans la texture du présent unissant l'ici à l'au-delà des songes aspirés vers la terre et déviés par le second jour de la chambre entre les mains noires de la grille d'entrée et les roses de pierre changées en talismans