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"L'allée", un poème de Daniel Martinez

Calèche postée devant la grille
son ombre recouvre les nôtres
au travers d'une brume les runes
gravées au fond des yeux
multiplient les sensations
que l'on reçoit des choses
personne ne nous attendait


Des lunes de papier cherchaient refuge
entre les mains du hasard
des galaxies providentielles
affûtaient les lois du huitième ciel
comme si la fenêtre entrouverte
avait laissé passer le silence des dieux
la poussière des os quand le cœur tonne
dans le grand vide un fluide étrange
une sorte d'orage sec célèbre nos destins
et tu pleures comme d'autres rient
une mousse d'or semblable aux vaisseaux
des paupières à l'odeur de l'humus
confondue à celle de ton corps

Maintenant que la pluie bat à la fenêtre écoute
les mots qui furent nôtres se fluidifier 
sous la langue se sont perdus
tous les chemins possibles
les éclats du puzzle à recomposer
tandis qu'émerge la vie antérieure 
dans la texture du présent
unissant l'ici à l'au-delà des songes 
aspirés vers la terre
et déviés par le second jour de la chambre
entre les mains noires de la grille d'entrée
et les roses de pierre
changées en talismans

Daniel Martinez
26/6/25

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