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"L'espace au-devant qui se trace", un poème de Daniel Martinez

Comme un ressort ôté de toute horloge
qui se dépenserait en tremblements soubresauts 
menus délires et rebondissements épars
la vie investit les lambeaux les débris et les bribes
de nos silences qui valent autant
que le temps immobile 
que les gouttelettes de brouillard
déposées sur la face cachée des liserons
saisies au biais de l'œil
les vents t'apportent
en manière de musique
la libellule d'automne près de l'eau
du bassin qui creuse à mesure
une entaille profonde dans l'air
vole l'éclat bleuté de tes larmes ma belle
et l'écho dessiné autour de nos destins
ne dit rien moins que la pâte pauvre et mince
alourdie des tracas comme l'éclair entrevu
dans cette folle course après 
la lyrique tendresse de la mort qui nous guette.


Plus que jamais le pays reculait
telle une lanterne sourde sur nos visages
sa lueur immanente dévoilant
les quatre facultés de la Nature
tout est là qui se donne sans compter
tu essaies de penser à chaque goutte d'eau
chaque goutte de sang qui traverse nos veines
ne sachant plus qu'attendre 
ne sachant plus que dire
quand les vents de l'esprit auront quitté
les mille yeux de la mémoire
et que ta main profuse surabonde
se sera immiscée entre les lèvres du monde.

Daniel Martinez

 

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