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Souviens-toi semble dire la source qui crépite au sortir de la pierre pendant que tremble la mémoire oui c'est par ici tout près que soleils et pluies font leurs gammes tour à tour, c'est ici que le feuillage découvre l'ordonnance des choses où que tu fus le doigt pointé sur rien sur les pays de la chaleur parus à l'horizon tout est bien (terme de nos échanges) d'un seul tenant s'enfoncerait doucement dans les lentilles d'eau sous un angle du toit tout est bu nous fait signe un monde qui naît et qui meurt les herbes de juillet se sont inclinées comme le jour au fin fond de la terre une vieille roue dans un pré retrouvée lit l'avenir paroles et plumes lampes cris blessures inavouables
souviens-toi de la rosée d'un texte celui du poème sous un bloc sale et compact extirpé s'enroulant à l'ourlet de ta voix dans l'air monumental ces perles jetées derrière la porte lourde que nul n'osait pousser c'était l'étirement des bras du chêne l'ampoule nue au bout d'un fil elle qui fume quand vrille l'écho au cœur d'un filet d'étincelles tu es là cherchant l'étoile sœur entre mille et cents miroirs énigmatiques