"Désormais", poème de Daniel Martinez
Effleurant note à note
Morgane et les ronds de sorcière
les vertèbres crispées de retenir
de part et d'autre de la cloison
ce que le silence couve
arborescences nocturnes
ou stylet de givre
logé au plus secret de soi
Tu es ici Paul toute conscience abolie
attendant de retrouver intubé
la respiration
celle qui vient et se retire
au cœur de la sœur âme des mondes
sous leurs ailes prisonnière
Là de longues dames pas à pas
arpentent les remparts de sel
au-dessus de la ville traversée
d'aboiements silencieux
tandis qu’une voix te murmure
que la toute fin n'est pas pour aujourd'hui
Le vent s’accroche aux branches du sureau
à même la gaze des poumons
le frémis des lèvres
les courbes de l’avant-voir
Et vertes les eaux sur la porte de verre
effaceront l'image réfléchie par les hautes herbes
le premier indice annonçant ton réveil
venu résoudre d'un trait ce dont tu voulus
t'empoisonner les sangs
Daniel Martinez
(22/8/24)