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Points de vue

  • "Pourquoi opposer la poésie à la littérature ?" par Annie Le Brun (1942-2024)

    Inclassable, elle n'est, selon Mathias Sieffert, ni « essayiste », ni « écrivaine », ni « philosophe », ni « critique littéraire », ni « pamphlétaire », mais avant tout « poète », même si aucun terme précis ne délimite son œuvre, que Sieffert définit comme une « aventure soustractive », résumée en ces termes : « il s'agit toujours de débarrasser l'esprit de tous les échafaudages théoriques, de tous les édifices moraux, de tous les systèmes construits par la philosophie, de toutes les solutions préconçues par quelque ordre social que ce soit, en somme de se soustraire à tout, pour qu'une fois confronté, nu, à la plus terrifiante noirceur du désir ou à celle du néant, jaillissent enfin, et de manière fugace, de nouvelles raisons de vivre : l'amour, la poésie, tout de ce qui émane de la plus “sauvage innocence” et qui, au plus près du corps, invite à une perpétuelle “insurrection lyrique ».

    In Diérèse opus 93 - dans l'hommage rendu à Daniel Abel (via l'une de ses missives) - je fais allusion à Annie Le Brun qui écrivait : "Le féminisme, c'est fini", un peu pour défier les idées reçues et ainsi redistribuer les cartes.
    A son habitude, au fil de cet entretien, elle se garde de pratiquer la langue de bois, bien plutôt elle agite les braises sans jamais les étouffer. Voyez :

    DIERESE 93.jpg

    L'occasion de remercier ici Xavier Makowski pour la maquette de la couverture du numéro d'été dont il est le concepteur.

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  • "En quoi la littérature peut-elle être un acte de résistance singulier, irréductible ?", par Marie Redonnet

    Romancière, auteure de dix-sept romans, dont le premier, Splendid Hôtel, fut publié aux éditions de Minuit en 1986, Marie Redonnet a aussi été éditée par POL, Grasset... Après avoir publié Diego aux éditions de Minuit (2005), un long silence s'en est suivi, qui a pris fin avec la parution au Tripode de La Femme au colt 45 dont le sujet est le suivant : L'Azirie est tombé sous le joug d'une dictature. Lora Sander décide de fuir le pays. Sa vie de comédienne est devenue impossible. Elle prend le chemin de l'exil et rejoint l'Etat limitrophe de Santarie, munie de son colt 45, car elle a choisi de rester libre.
    Les ouvrages de Marie Redonnet sont empreints d'un imaginaire puissant. Ils remettent en question le monde dans lequel nous acceptons de vivre.
    Deux autres de ses recueils paraissent après La Femme..., au Tripode toujours : Héritières (2017) et Trio pour un monde égaré (2018). Le texte de réflexion ci-après a été écrit peu de temps après Villa Rosa (éd. Flohic, 1996). Voici:

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