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  • A la manière d'un conte : les éditions Marchant Ducel (1982-1995)

    Les signes ascendants.jpg

    "Les signes ascendants", de Daniel Abel  


    C'est mon rêve qui débute ainsi
    quand l'ombre est d'or
    et que la vie ajoute plus qu'elle n'efface
    l'image continue de bouger
    les langues végétales déliées
    portent en elles cette "peur pour tout ce qui existe"
    comme l'écrivait Jules Romain
                  Les blancs et le bleu les réécrire
    l'ici cristallisé l'iris
    où moissonne le la
    d'où jaillit une gerbe de vibrisses diaphanes
    depuis l'intérieur à même la Galerie des Transparences
    dans un semblant de cadre
                  mon murmure mon souffle
    tout aux nocturnes battements
    du sang qui pulse dans l'espace entier
    et qui paraît
                  le temps lui-même
    ses calligrammes ce qui s'échappe
    des inégalités du fond
    fauvette jaune au frémissement du jour advenu
    confondu à tes chevilles plus fines
    que l'écho d'un rire aigu
    dont je demeure le témoin
                  Des corolles tremblent
    sur la surface liquide dérivent
    des vestiges d'aquarelles d'huiles et de gravures
    dans leur aléatoire
    au fil aux soies d'un corps
    qui nous est commun


    Daniel Martinez

    Giovanni Battista Braccelli (1584-1650).png

    Giovanni Battista Braccelli (1584-1650)

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  • "Feuilles de tremble" : Jean Lescure (1912-2005)

    En ces temps carnassiers, la poésie resterait ce qui continue de briller, même les yeux fermés  - quand à mon sens il convient de les garder ouverts, et par elle réduire autant que faire se peut ce qui blesse et l'âme et la raison.

    ... Ceci dit, c'est de Jean Lescure dont il est question ce jour. On se souvient qu'il fut revuiste, éditeur, comme le traducteur des Cinq Livres du poète italien Giuseppe Ungaretti (Minuit, 1954) ; qu'il fut, en 1960, l'un des fondateurs de l'Oulipo où il "inventa" la contrainte dite "S + 7", pour se voir reconnaître le titre de "régent d'anabathmologie" du collège de pataphysique. On citera en particulier, dans son œuvre de poète : La plaie ne se referme pas, Charlot (un éditeur dont j'ai déjà eu l'occasion de vous parler, cf : http://diereseetlesdeux-siciles.hautetfort.com, rubrique Editeurs, note du 17/1/2017), paru en 1949 ; Drailles, chez Gallimard, en 1968 ; Itinéraires de la nuit, chez Clancier-Guénaud, en 1982 ; Gnomides, chez Proverbe, en 1999. 
    Ici, ce sont des feuilles de tremble - un arbre au nom si évocateur, texte écrit par en hommage aux "Jardinières du jardin perdu" - feuilles qu'anime pour nous Jean Lescure :

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  • "Fandango" de Sergi Pàmies

    Pour Sergi Pàmies, écrire est "un métier aussi digne ou indigne qu'un autre", et son histoire est liée à celle de ses parents, dont le père fut exilé politique, ainsi qu'il s'en est fait le témoin dans Chansons d'amour et de pluie (éd. Jacqueline Chambon, 2014). Né à Paris en 1960, il n’apprend le catalan qu’à l'âge de dix ans, quand ses parents rentrent à Barcelone, mais c’est cette langue qu’il choisit quand il devient écrivain. Journaliste à El País, il travaille également pour la radio et la télévision. Il est aussi traducteur, de Jean Echenoz, d’Amélie Nothomb, Guillaume Apollinaire, Daniel Pennac et de Jean-Philippe Toussaint notamment. Depuis 1983, avec Aux confins du fricandeau jusqu'en 2021 avec L'Art de porter l'imperméable, Sergi Pàmies a été publié aux éditions Jacqueline Chambon, pour ses huit livres parus, et traduit principalement par Edmond Raillard.
    La nouvelle de ce jour a été écrite en 1988 :

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