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Sylvestre, acrylique et gouache, Daniel Martinez, 1997
Entre les fleurs du laurier-tin l'air froid continue sa course février retient ce qu'il peut sous l'épée flamboyante du soleil qui perce les lointains progresse à mesure élargit la brèche orangée du premier sang des bourgeons des marronniers haut dressés pour couvrir uniment la masse des maisons fenêtres ouvertes d'où émane semble-t-il un crépitement infime perceptible depuis la fumée bleuissante retenue au-dessus des toits et le temps majestueux son éternel ressac où toute inscription autre que ce fluide transparent posé sur la toile du maître aurait été abolie
L'œil y voit ce que nul n'aurait pu imaginer même se dessiner la vie double des sphères et le cheminement des soies du pinceau recomposer à mesure ici ou là les cents hésitations qui président à l'accomplissement d'un destin entrevu depuis la naissance des formes et figures entremêlées dans le grand Tout