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"Le nom des sources", Daniel Martinez

Ecoute ce qui de son chant simple te questionne se défaire
cette part que les hommes ôtent
aux communes splendeurs
tout au fond de toi la souffrance palpiter
comme le trésor des mots
livrés à l'encan
vois ces faussaires

lever leurs bras d'ombre
l'impôt d'une morale
servile
traversant des sillons parallèles

ces bardes de la longue nuit 
hanter les semailles ne chercher plus rien
qu'un lièvre à débusquer
pour mieux lui cribler le flanc écoute


Au juste que te dit la vie
le monde est un bien triste théâtre
et qu'est-ce donc que l'homme
voyageur sans repos quand halètent les vents
sur les feux de la veille mal éteints
pour ranimer  un tant soit peu
cette verve qui nous compose
et ne voudrait se laisser flétrir


comme par le toit crevassé
les amants n'en finissent pas 
d'approcher de leur corps
l'infini qui se dilate aux lèvres de l'étang
quand gémissent de plaisir
nos songes les plus fous
là même où l'arbre humain se remémore
le nom des sources des fleuves et des années


Daniel Martinez

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